—Prévision
en
Management
MP1-CF-ENT-GOP-MKT-GRH-SCM
en
Management
MP1-CF-ENT-GOP-MKT-GRH-SCM
—Par:
—Joël
Franck LAMBOU, Msc.
—Enseignant
Chercheur en Sciences de Gestion-Finance
—Plan du cours
—Introduction
—Henri
Fayol (1941-1925), auteur de « L'administration
industrielle
et générale »
(1916), pionnier de la Gestion et
précurseur du management:
—Distinction
de six (06) fonctions dans l’entreprise classées en deux types :
—Les fonctions verticales ou
spécifiques:
technique, commerciale, financière, comptabilité, sécurité
—Une activité transverse ou
horizontale:
administrative
—
—Introduction
—Introduction
—Les
fonction de l’administrateur (gestionnaire, ou manager) consistent donc à:
—Prévoir:
anticiper, planifier, savoir où l’on va
—Organiser : Munir l'entreprise de tout ce qui
est
utile pour
son fonctionnement : Ressources humaines,
financières et
matérielles;
—Commander : Indiquer les tâches et
instructions aux
membres du
corps
social
(les hommes)
—Coordonner : Mettre l'harmonie entre tous les actes d'une entreprise de manière à en
faciliter le fonctionnement
et le
succès
—Contrôler : Vérifier que tout se passe conformément au programme adapté aux ordres donnés,
aux
principes admis
et signaler les fautes et les erreurs
afin qu'on
puisse les réparer et en éviter le retour.
—Introduction
—Pratiquement
toutes les décisions managériales dépendent des prévisions.
—Chaque
gestionnaire
souhaite connaître la nature exacte des événements futurs afin de prendre des
mesures ou planifier son action lorsque le temps est en cours pour mettre en
œuvre le plan.
—L'efficacité
de
son plan dépend du niveau de précision avec lequel les événements futurs lui
sont connus.
—Quoiqu’informellement
la prévision fait partie intégrante de l’activité humaine, en management, une
attention croissante est accordée à des systèmes formel de prévision de plus en
plus raffinés.
—Introduction
—La
prévision est une
d’estimation
d’éléments
ou évènements futurs à partir des données passée (par diffusion des données
passées)
—Des
données passées sont donc systématiquement combinées d’une manière
prédéterminée pour estimer le futur.
—La
prédiction quant à elle est un processus d’estimation d’évènement futur à
partir des considérations subjectives autres que les données passées.
—Ces
considérations subjectives n’ont pas besoin d’être combinées d’une manière
prédéterminée.
—
—Éléments de base : définitions
—Une
prévision est une estimation d'un événement futur obtenu en combinant et
diffusant systématiquement des données prédéterminées sur le passé. Il faut distinguer les prévisions en soi et les bonnes
prévisions.
—Les
décisions
de planification à long terme,
qui relèvent de bonnes prévisions exigent
la prise en compte de nombreux facteurs: les conditions économiques générales,
les tendances de l'industrie, les actions probables du concurrent, le climat
politique global, etc.
—Les
prévisions ne sont possibles que lorsqu'un historique de données existe.
—Pour
la prédiction, de bonnes estimations subjectives peuvent être basées sur
l'expérience de compétences du gestionnaire et sur le jugement.
—
—
—
—Il
faut
se rappeler qu'une technique de prévision requiert des techniques de
statistique et de sciences de gestion.
—En
général, dans
le monde des affaire ou le langage courant, lorsque les gens parlent de prévisions, ils signifient
généralement une combinaison de prévisions et de prévisions
—Les
prévisions sont souvent classées en fonction de la période et de l'utilisation.
—En
général,
les prévisions à court terme (jusqu'à un an) guident les opérations en cours.
—Les
prévisions
à moyen terme (un à trois ans) et à long terme (sur cinq ans) prennent en
charge les décisions stratégiques et concurrentielles.
—
—Il
n’existe régulièrement pas de prévision parfaite pour plusieurs raisons.
—Trop
de facteurs dans l’environnement ne peuvent être prédits avec exactitude
—La précision
des prévisions diminue lorsque l'horizon temporel augmente
—L'exactitude
de la prévision et ses coûts sont interdépendants.
—En
général,
le
besoin
de plus précision
se
traduit par des coûts plus élevés de développement de modèles de prévision.
—Les
meilleures prévisions ne sont pas nécessairement les plus précises ou les moins
coûteuses.
—Les
facteurs
tels que l'objectif et la disponibilité des données jouent un rôle important
dans la détermination de la précision souhaitée des prévisions
—Les
techniques de prévision
—méthodes
qualitatives: racines d’herbe, étude de marché, panel d’experts, analogie
historique, Delphi
—Méthodes
des séries temporelles: naïve, moyennes mobiles, lissage exponentiel,
projection de trend
—Méthodes
causales: régression
—Méthodes
causales et séries temporelles sont des méthodes quantitatives
—Les
méthodes et s’opposent aux méthodes dites qualitatives qui se basent
essentiellement sur des éléments sur des éléments subjectifs
—Une
combinaison des deux types peut aussi être utilisée
—Éléments
de base: Fondements des prévisions
—Toutes
les méthodes de prévision peuvent être classée en trois grandes rubriques, les
prévisions étant basées sur:
—
—Étapes
du Processus de prévision
—Identification
du besoin général
—Fixation
de l’horizon de la prévision
—Choix
du modèle de prévision
—Collecte
des données
—Réalisation
de la
prévision
—Évaluation
—Méthodes qualitatives
—Racines
d’herbes
—Étude
de marché
—Consensus
de panel
—Analogie
historique
—Méthode
Delphi
—Méthode
de racines d’herbes
—Hypothèse
de base: la personne la plus proche du client ou de l’utilisation finale est la
mieux placée pour connaitre les futurs besoins dudit produit.
—Pour
les vendeurs par exemple, on demandera ce qu’il comptent vendre, à la période
suivante
—Même
si cette affirmation n’est pas toujours vérifiée dans de nombreux cas,
l’hypothèse reste valide et constitue le fondement de la méthode de racines
d’herbes
—Principe:
addition successive des estimations du bas vers le haut
—
—Si
nous prenons le cas d’une entreprise qui a une structure géographique, il
s’agira au niveau d’un entrepôt d’arrondissement qui ajoutera le stock de
sécurité au estimations des vendeurs en tenant compte de tous les effets de
taille des quantités commandées
—Cette
estimation est transmise au département, qui transmet à la région
—Le
processus est répété jusqu’à ce qu’elle serve d’estimation de la demande
globale pour l’ensemble de la structure
—Ce
qui déterminera notamment les quantités à produire et/ou les approvisionnements
—
—
—À
chaque niveau les prévisions sont additionnées et transmises au niveau
supérieur suivant
—Cette
méthode
exige de l’expérience et de la stabilité du personnel doit en maitrise la
clientèle ou les consommateurs finaux
—Elle
ne peut pas être utile pour la vente en détail,
et les produits nouveaux
—Elle
peut être couteuse
—Peut
inhiber les efforts de la force de vente
—Dans
des systèmes plus sophistiqués les prévisions des vendeurs peuvent être
ajustées sur la base de corrélations entre les prévisions passées du vendeur et
ses ventes actuelles
—
—L’étude de marché (consultation des
consommateurs)
—L'étude
de
marché est principalement utilisée pour la de
nouvelles
idées de produits, ce
que les clients aiment/détestent sur
les produits existants, et les produits concurrents que les clients préfèrent, etc.
—Elle
peut permettre aussi de faire des prédictions sur la taille/structure du marché
pour des produits précis
—Pratiquement,
c’est une méthode qui a des techniques spécifiques allant du panel de
consommateurs au marketing test en passant par des sondages auprès des
consommateurs
—Très
souvent les estimations sont fondées sur un échantillon, et la méthode est dite
qualitative parce que les données primaires sont des évaluations subjectives
des consommateurs
—Consensus
de panel
—En
matière de consensus de panel, l’idée selon laquelle « deux valent mieux
qu’un » est extrapolée à l’idée selon laquelle, un panel de personnes de
positions diverses peut faire des prévisions plus fiables qu’un groupe plus
restreint
—Les
prévisions sont faites à partir d’une réunion (de personnes de divers niveaux
hiérarchiques) ouverte à l’échange libre
d’idées provenant
—Les
échangent se font jusqu’à l’émergence d’un consensus
—Cependant,
la dynamique de groupe peut des personnes à forte personnalité causent des
biais de prévision
—
—Les individus
de la basse échelle peuvent être intimidés par ceux de niveau supérieur (cas d’un vendeur et d’un
Sous-Directeur marketing)
—La
basse classe peut par exemple être intimidés par ceux de niveau supérieur
—C’est
pourquoi la méthode Delphi a été mise en œuvre
—NB.
Lorsque les prévisions sont d’échelle large et de niveau plus élevé (lancement
d’un nouveau produit, stratégie de produit etc.) l’appréciation des dirigeants
est généralement utilisée: panel de dirigeants/managers
—Le
recours à des panels d’experts est aussi envisageable et on
n’utilise plus forcement des modèles formelles, leur avis est
« vérités »
—Méthode Delphi
—Comme
indiqué plus haut dans le consensus de panel, il est fort probable que la
proposition/opinion d’une personne de niveau hiérarchique élevé soit plus
pondérée que celle d’une personne de niveau inférieur
—Au
pire des cas ceux de la basse classe peuvent se sentir menacé et ne pas révéler
leur réelle opinion
—Pour
y remédier, la méthode Delphi occulte l’identité de ceux qui participent à
l’étude, chacun a le même poids
—Le
modérateur crée un questionnaire le distribue au participants
—Leurs
avis sont récoltés et renvoyés à l’ensemble du groupe avec d’autres questions
—
—
—
—Le
processus se fait en 5 étapes:
—1-Choix
des experts (5-10): ils doivent être variés, de divers champs disciplinaires,
qui ne se rencontrent pas
—2-récueil
des prévisions de tous les participants par un questionnaire (par mail)
—3-Synthèse
des résultats et renvoie aux participants avec d’autres questions appropriées
—4-synthèse,
raffinage des prévisions, et conception de nouvelles questions
—5-repétition
de l’étape 4 si nécessaire et distribuer le résultat à tous les participants
—Après
trois itérations la méthode peut donne des résultats satisfaisants.
—Le
temps requis est fonction du nombre de participants, du travail à fournir et de
la promptitude des réponses
—
—Analogie historique
—Cette
méthode est utilisée pour faire des prévisions en l’absence de données passées
—Ce
que est possible si le produit est nouveau pour l’entreprise
—Cependant
un (plusieurs) produit(s) ayant dans une certaine mesure des caractéristiques
similaires au nouveau produit peuvent avoir été commercialisés par le passé
—Dans
ces circonstances, l’équipe marketing utilise « l’analogie
historique » entre les deux produits pour dériver la demande des données
antérieures de ce produit
—
—
—Analogie historique
—Les
limites de cette méthodes sont relativement évidentes
—Il
s’agit notamment des hypothèses discutables sur les similitudes des
comportements de la demande
—Le
changement des conditions marketing
—L’impact
des facteurs de substitution sur la demande
—
—
—Méthodes quantitatives
—Généralités
sur les séries chronologiques
—Les
méthodes naïves
—Moyennes
mobiles simples
—Moyennes
mobiles
pondérées
—Lissage
exponentiel
—Évaluation
de la pertinence des prévisions
—Projections
tendancielles : analyse de régression linéaire, MCO,
—Analyse
de régressions
—Décomposition
des séries chronologiques
—
—
—Généralité sur les séries
temporelles
—Dans
de nombreuse situations de prévision, il existe suffisamment de données passées
(ventes, demande etc.)
—Il
existe de nombreuses méthodes à la disposition du manager appelées méthodes de
séries chronologiques ou temporelles
—Ces
méthodes reposent sur l’analyse statistique des données passées, en vue de la
mise en œuvre de prévisions
—L’hypothèse
centrale est que les relations passées seront valables dans le futur
—Les
méthodes diffèrent fondamentalement par la manière dont les données passées
sont combinées en vue d’estimer celles à venir
—
—
—La
série chronologique est un ensemble de valeurs passées mesurées à intervalle de
temps régulier sur une variable donnée
—Cet
intervalle de temps peut être la minute, l’heure, le jour, la semaine, le mois,
le trimestre, etc.
—Quatre
facteurs sont importants dans l’analyse de série toute série temporelle: le
trend, les variations saisonnières, les variations cycliques et les variations
aléatoires
—Trend:
tendances/changement/mouvements persistant dans la série à long terme
(croissance de la population, diminution de la part de marché)
—Variations saisonnières: variations périodiques répétitives
dans la série pouvant subvenir (en
raison des caractéristiques des achats ou de la consommation, et des habitudes
sociales) à différents moments de l’année. Exemple: le marché des parapluies,
des fournitures scolaires
—
—
—Variations cycliques: variations dans la séries en
raison des cycles d’affaires ou professionnels
—Ces
cycles renvoient à des successions de période d’expansion et de récession dans
des secteurs d’activités
—Ils
peuvent varier en général de un à trois ans
—Leur
durée et leur ampleur sur les variations de la demande sont très difficiles à
prédire
—Variations aléatoires: qui sont des fluctuations
irrégulières qui ne peuvent être attribuées ni à la composante tendancielle, ni
à la composante saisonnière, ni à la composante cyclique
—Ses
causes ne peuvent être déterminées après une analyse profonde des données
—Du
moment où elles sont aléatoire par nature il est difficile de les prédire
—
—
—
—Les
données collectées de toute série chronologique comporte les 4 composantes
suscitées
—Le
défi majeur est d’isoler chacune de ces composantes de la meilleur des manières
possible et ce processus de désagrégation s’appelle: la décomposition
—L’objectif fondamental de cette tâche
est d’isoler le trend par élimination des autres composantes, afin de
l’utiliser pour faire des prévisions
—Les
effets des autres éléments peuvent être ramenés en ajoutant les composantes
cyclique, saisonnière et irrégulière correspondantes.
—Dans
la plupart des prévisions à court terme, la composante cyclique n’est pas une
préoccupation, et la composante irrégulière est supposée s’annuler dans le
temps
—
—
—L’objectif
majeur dans la plupart des cas est d’éliminer la composante saisonnière, et ce
procédé est la dessaisonalisation
—Il
existe de nombreuses méthodes de séries chronologiques et toutes ne requièrent
pas la décomposition
—En
considérant quelques séries basées sur des trends linéaires
—Les
modèles à niveau constant ne supposent aucune tendance dans
les données.
—On
suppose
que les séries chronologiques ont relativement Moyenne constante.
—La
prévision
pour toute période à l'avenir est une ligne horizontale
—
—
—Les modèles
de tendances linéaires prévoient
une tendance linéaire pour toute période à venir
—Des
tendances exponentielles prévoient que le taux de
la croissance augmentera en permanence. Dans de longs horizons, ces tendances
deviennent irréalistes. Ainsi, des modèles avec une tendance
amortie
ont été développés pour des prévisions à plus longue portée. La valeur de la tendance extrapolée diminue
chaque période dans le modèle de tendance évanouie.
Éventuellement, la
tendance disparaît et les prévisions deviennent horizontales
—Le
schéma
saisonnier additif suppose que les fluctuations
saisonnières sont de taille constante
—Méthodes
naïves
—On
en distingue plusieurs:
—Projection de la dernière observation: c’est la plus simple des
méthodes, elle consiste à considérer l’observation la plus récente comme la
valeur estimée de la période suivante
—« Projection à main libre »
ou ajustement du nuage de points: elle
consiste à représenter les observations sur un graphe, de les ajuster par une
droite (courbe) qui est ensuite prolongée dans le futur pour faire des
prévision
—La méthode des points extrêmes qui consiste à déterminer la droite
d’équation y=ax + b passant par la première et la
dernière observation de la série
—
—Méthodes naïves
—La méthode de MAYER ou des points
moyens:
elle consiste à diviser la série en deux parties égales, calculer la moyenne
pour chacune d’elle et tracer une droite qui joint les points moyens à partir
de laquelle les prévisions seront faites.
—On
résout généralement le système:{█(aX ̅_1+b=Y ̅_1@aX ̅_2+b=Y ̅_2 )┤
—Exemple:
une étude porte sur les quantités vendue par l’un des magasins de la société Emi’Mar Design au cour de la décennie
2005-2014 en milliers:
—
Procéder à la prévision des ventes de 2015 par des méthodes naïves
—
—Moyennes mobiles simples
—Lorsqu’une
variable n’est pas croissante ni décroissante dans le temps et ne subit pas de
fluctuations saisonnières, le procédé de moyennes mobiles peut permettre
d’éliminer les variations aléatoires
—Bien
que
les moyennes mobiles soient parfois
centrées, il est mieux d'utiliser les
données antérieures pour prévoir directement la période suivante
—Par
exemple, une moyenne mobile sur centrée sur 5 mois (janvier-mai), donne une
valeur centrée en mars, et les observations sur les 5 mois doivent déjà
exister.
—Si
l’objectif est de faire une prévision de la variable en juin, on doit trouver
des moyens pour projeter les moyennes mobiles de mars à juin.
—Mais
les moyennes mobiles ne sont pas centrée, la moyenne des observations de
janvier-mai donne la prévision de juin.
—
—
—La
moyenne mobile se calcule comme suit:
—F_t=□(64&(A_(t-1)+A_(t-2)+A_(t-3)+…+A_(t-n))/n)
—F_t
représente la prévision pour la période à venir
—n
représente l’ordre de la moyenne mobile
—Les
A_(t-1), A_(t-2), A_(t-3),…,A_(t-n)
sont les valeurs passées retardées d’une, deux, trois…périodes respectivement
—Il
est important de choisir le meilleur ordre pour les moyennes mobiles , car il
peut causer des effets conflictuels
—Plus
l’ordre est grand, plus la composante aléatoire est éliminée, ce qui est
souhaitable
—Mais
si un trend soit croissant ou décroissant existe dans les données, les moyennes
mobiles le retarderont
—Un
faible ordre produit plus de fluctuations, il y un grand rapprochement de la
tendance, mais un ordre plus grand réduit les oscillations en retardant la
tendance
—
—Remarques
—Les
moyennes mobiles différentes fournissent des prévisions différentes
—Plus
l’ordre des moyennes mobiles est grand, plus l’effet de lissage est grand
—Si
la tendance sous-jacente des données passées est jugée assez constante avec un
caractère aléatoire important, il faudrait choisir un plus grand nombre de période
—Alternativement,
s'il existe un changement dans l'état sous-jacent des données, une plus grande
réactivité est nécessaire, donc moins de périodes devraient être incluses dans
la moyenne mobile
—Limites
—Les
moyennes mobiles simple
accordent la même importance à toutes les observations utilisées, alors qu’il
est raisonnable de penser que les observations les plus récentes sont plus
pertinentes pour les conditions actuelles
—Une
moyenne mobile d’ordre n nécessite n observation, ce qui ne pose pas de
problème lorsque les variables concernées sont peu nombreuses, mais quand leur
nombre est très important c’est un véritable problème
—Les
MM n’utilisent pas les données en dehors de la période de calcul, donc toutes
les données disponibles ne sont pas toujours utilisées
—L’usage
des MM non ajustées causent d’importants biais de prévision lorsqu’il existe
des variations saisonnières
—
—Moyennes mobiles pondérées
—Contrairement
aux MMS, les MMP accordent au poids différent aux diverses observations dont le
poids total est 1
—Par
exemple, une grande surface pourrait estimer que pour une période de 4 mois, la
meilleure prévision est trouvée en utilisant 40% des ventes du mois le plus
récent, 30% des ventes de 2 mois plus tôt, 20% des ventes de 3 mois plus tôt et
10% des vente de 4 mois plus tôt
—Si
les ventes passées sont respectivement de 100, 90, 105, 95, respectivement pour
les 4 mois passés dans l’ordre chronologique, on aura:
—F_5=0,4∗95+0,3∗105+0,2∗90+0,1∗100=97,5
—F_t=w_1 A_(t-1)+w_2 A_(t-2)+w_3 A_(t-3)+…+w_n A_(t-n), ∑_(i=1)^n▒〖w_i=1〗
—Si
les ventes du mois 5 sont de 110, on aura
—F_6=0,4∗110+0,3∗95+0,2∗105+0,1∗90=102,5
—choix des facteurs de pondération
—L’expérience
et les essais et échecs répétés sont la meilleure voie de choix des
coefficients (poids)
—En
règle générale, la donnée passée la plus récentes est l’indicateur le plus
important de la valeur future et doit avoir le poids le plus élevé
—Cependant,
s’il existe une composante saisonnière, par exemple, les pondérations doivent
en tenir compte
—Les
MMP ont un net avantage par rapport aux MMS en ce sens qu’elles font varier
l’effet des données passées
—Mais
la méthode de lissage exponentielle fait encore mieux
—LISSAGE EXPONENTIEL
—La
principale difficulté avec les MMS et MMP est le fait de continuer à trainer
les données passées (ce qui serait aussi le cas avec les techniques de
régression), en ce sens qu’avec toute nouvelle donnée, l’ancienne prévision est
abandonnée au profit d’une nouvelle qui est calculée
—Dans
la plupart des cas, les observations les plus récentes sont plus indicatives du
futur que les plus anciennes
—Si
cette hypothèse est vrai, alors le lissage exponentiel serait la méthode la
plus logique et la plus facile à utiliser
—
—LISSAGE EXPONENTIEL
—La
méthode de lissage exponentiel doit son nom au fait que le poids de chaque donnée passée est dégradée
de (1-a) par rapport à la précédente, a étant la constante de lissage
—Toute
observation retardée de n périodes par rapport à l’observation la plus récente
sera pondérée par α〖(1-α)" " 〗^n,
l’observation la plus récente (retardée de 0 période) étant pondérée par α〖(1-α)" " 〗^0=α
—Si
α=0,05 par exemple, les donnée
retardée respectivement de 0, 1, 2, 3, 4, 5 périodes seront respectivement
pondérée par : α〖(1-α)" " 〗^0=0,05,
α〖(1-α)" " 〗^1=0,0475,
α〖(1-α)" " 〗^2=0,0451,
α〖(1-α)" " 〗^3=0,0429,
α〖(1-α)" " 〗^4=0,407,
α〖(1-α)" " 〗^5=0,0387
—
—
—
—
—
—
—LISSAGE EXPONENTIEL: principe
—Le
lissage exponentiel est une méthode de MMP qui consiste à pondérer
automatiquement les données passées, à l’aide des poids qui se dégradent
exponentiellement dans le temps, son principe est le suivant:
—Nouvelle Prévision = Ancienne Prévision + une portion de l’erreur de
prévision
—Une
formulation plus simple est:
—
—Nouvelle prévision = Ancienne
Prévision + a (Réalisation la plus récente –
Ancienne prévision
—Erreur de prévision = Réalisation -
prévision
—
—
—LISSAGE EXPONENTIEL
—F_t=F_(t-1)+α(A_(t-1)-F_(t-1) ),
0<
1 <
1
—F_t=αA_(t-1)+(1-α)F_(t-1)
—F_t
:prévision
exponentiellement lissée de la période t
—F_(t-1):prévision
exponentiellement lissée de la période t-1
—A_(t-1):
valeur ou réalisation observée à la période t-1
—a:
la constante de lissage ou le taux de réponse souhaité
—Avec
: E_(t-1)=A_(t-1)-F_(t-1)la
dernière erreur e prévision, ou l’erreur de prévision la plus récente
—Donc
pour une période t donnée l’erreur de prévision est de:E_t=A_t-F_t
—
—
—Le choix de la constance de lissage
—Plus
a
est grand, plus la prévision est proche des conditions actuelles, plus a
est faible, plus la prévision sera stable et s’éloigne des conditions actuelles
—Un
équivalent approximatif des valeurs de a
en fonction de l’ordre des moyennes mobiles est donnée comme suit:
—
—
—
—Le
poids total des observations contribuant à la nouvelle prévision est de 1.
—
—
—Le choix de la constance de lissage
—Le
lissage exponentiel une méthode très utilisée pour plusieurs raisons:
—Les
modèles exponentiels sont étonnamment précis
—Il
est relativement facile de formuler les modèles exponentiels
—L’utilisateur
peut facilement comprendre son mécanisme
—Peu
de calculs sont requis dans leur utilisation
—Le
besoin de stockage informatique est faible à cause du faible usage des données
passées
—
—
—Remarques
—Le
LS accorde plus d’importance aux données les plus récentes
—Toutes
les observations passées sont incorporées dans les prévisions
—Pas
besoin de trop stocker les données passées comme dans le cas des MM de longues
périodes
—Elle
est une méthode adaptative parce qu’au fur et à mesure que le temps passe les
nouvelles informations sont intégrées sans problème
—Quel
que soit le modèle de lissage, le changement dans l’environnement de la
prévision l’intègre par le choix d’une constante appropriée
—Remarques
—Le
choix de la valeur de la constante de lissage se fait à travers des essais-échecs,
—En appliquant des constantes variant
entre 0 et 1, on choisit celle qui donne l’erreur de prévision la plus faible
—Les valeurs dans l’intervalle 0,1 à 0,3 sont un
bon point de départ
—Évaluation de la pertinence des
prévisions
—Il
existe diverse méthodes de mesure de l’erreur de prévision notamment: l’erreur
absolue (EA), l’erreur relative (ER), l’erreur absolue moyenne (EAM), et erreur
relative moyenne (ERM), la moyennes des carrés d’erreurs (MCE)
—EA
= Valeur observée – Valeur prévue
—ER
en % = (Erreur/Valeur observée)*100
—EAM
= moyenne des erreurs absolues
—ERM=
la moyenne
des erreurs relatives
—MCE
= moyenne des carrés d’erreurs
—
—Évaluation de la pertinence des
prévisions
—Il
est courant de voir deux modèles de prévision classés différemment selon des
critères différents
—Par
exemple un modèle A pourrait donner un EAM plus petit et une MCE plus grande
par rapport à un modèle B.
—La
raison est simple, l’EAM donne le même poids à toutes les erreurs absolues
tandis que la MCE donne plus de poids aux erreurs absolues les plus grandes
—La
MCE est le critère le plus utilisé en pratique
—Par
ailleurs, un benchmark très utilisé est l’utilisation de la méthode naïve la
plus simple, qui suppose que la prévision de la période suivante est la valeur
de la variable actuellement observée
—
—
—Évaluation de la pertinence des
prévisions
—La
première
étape dans les problèmes de prévision devrait être d'utiliser le modèle naïf
pour calculer la précision de référence
—Tout
modèle qui ne peut faire mieux que le modèle naïf doit être écarté
—Vérifier
la
précision du modèle par rapport à celui du modèle naïf peut sembler être une
perte de temps, mais à moins de le faire, il est facile de choisir un
inapproprié Modèle de prévision.
—Les
mesures
d'erreur moyennes ne sont calculées que pour la dernière moitié des données
—En
effet, lors de l’évaluation des modèles d’estimation, les données sont divisées
en deux parties
—Évaluation de la pertinence des
prévisions
—La
première partie est utilisée pour adapter le modèle :
—On
applique le modèle à la première partie des données, on parle du
« chauffage du modèle »
—La
deuxième partie du modèle est utilisée pour le test du modèle, elle s’appelle
l’échantillon de prévision
—La
pertinence du modèle dans cette première partie est inutile parce que les
caractéristiques des données peuvent varier avec le temps
—l’échantillon
de prévision permet donc d’évaluer la prise en compte de ce changement par le
modèle
—
—
—
—
—Évaluation de la pertinence des
prévisions
—Il
n’existe pas de règle standard pour diviser l’échantillon, si la série est
longue on la divise en deux, si elle est courte il faut mettre
—Une
bonne règle empirique consiste à mettre au moins six données non-saisonnières
ou deux saisons complètes de données saisonnières dans l’échantillons
d’ajustement du modèle
—Si
les données ne le permettent pas, il n’est pas nécessaire de diviser les
données en deux échantillons
—Dans
une longue série, il convient simplement de la diviser en deux échantillons
—
—
—
—
—
—Projection de tendance
—Ces
méthodes consistent à adapter une tendance linéaire à des données observations
passées des séries chronologiques et l’utiliser ensuite pour des prévisions à
moyen et long terme
—Il
existe divers procédés mathématiques pouvant intervenir dans la définition de
la tendance
—La
tendance peut être linéaire, exponentielle, quadratique, etc.
—Toutefois
nous nous limiterons au trend linéaire
—Parmi
les
composants d'une série chronologique, la tendance séculaire représente la
direction qu’elle
peut prendre à long
terme de la série
—
—
—
—
—Projection de tendance
—Divers
procédés peuvent permettre d’ajuster une série chronologique à une tendance
linéaire, notamment le procédé visuel ou à main libre, les MCO
—Tout
graphe donné donne lieu à des interprétations diverses
—Nous nous en tiendrons à la méthode
des MCO parce que la méthode visuelle dépend entièrement du procédé
—L’étude
des tendance est importante parce qu’elle permet de décrire les
caractéristiques passées d’une série, afin de les projeter dans le futur d’une
part et d’isoler la composante tendancielle d’autre part
—
—
—
—
—Analyse de la régression linéaire
—La
régression peut être définie comme une relation fonctionnelle entre deux ou
plusieurs variables corrélées
—Elle
est utilisée pour prévoir l’une des variables dans un ordre donné, une relation
provenant des données observées
—On
peut au préalable représenter les données pour voir si ne serait ce qu’en
partie elles suivent visiblement une tendance linéaire
—La
régression
linéaire correspond à un
type particulier de régression
où la relation entre les variables forme une ligne droite
—
—
—
—
—
—Analyse de la régression linéaire
—La
régression linéaire est de la forme
—Y=α+βX
—Y
est la variable dépendante à estimer
—a est l’intercepte
—b est la pente
—X
est la variable indépendante, en matière de séries temporelles, il s’agit de
l’unités de temps
—La
régression linéaire est utile pour la prévision à long terme des évènements
importants et de la planification agrégées
—Par
exemple, elle peut être utilisée pour la prévision de la demande pour une
famille de produit
—
—
—
—
—
—
—Analyse de la régression linéaire
—Quoique
la demande des produits individuels de la famille pourrait largement varier
dans le temps, celle de l’ensemble des produits est étrangement régulière
—La
restriction principale concernant cette méthode est que les données passées et les projections sont
supposées linéaires
—Même
si cette hypothèse limite son application, la régression linéaire peut être
utilisée pour des horizons plus courts. Sur un segment d’une période longue,
les données peuvent bien s’ajuster linéairement
—Les
régressions linéaires sont tant utilisées pour les séries chronologiques que
pour les prévisions de relations causales
—
—
—
—
—
—Analyse de la régression linéaire
—C’est-à-dire
lorsque la variable dépendante (très souvent représentée sur l’axe des données)
change avec le temps (représenté en abscisse)
—Lorsque
la variable dépendante change à cause des variations d’une autre variable, il
s’agit d’une relation causale
—
—
—
—
—
—
—Moindres carrés ordinaires
—La
méthode des moindre carrés est fondée sur le trend, par conséquent, elle
n’identifie, ni ne s’ajuste aux éléments saisonniers ou cycliques
—Elle
part de l’équation suivante:
—La
régression linéaire est de la forme
—Y=α+βX
—Y
est la variable dépendante à estimer
—a est l’intercepte
—b est la pente
—X
est la variable indépendante, en matière de séries temporelles, il s’agit de
l’unités de temps
—
—
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—
—
—
—
—Moindres carrés ordinaires
—Cette
méthode ajuste linéairement les donnée de façon à minimiser la somme des
carrées des distance verticales entre chaque donnée (point) et son projeté
vertical sur la droite d’ajustement
—Les
paramètres sont estimés comme suit:
—α=Y ̅-βX ̅
—β=□(64&(∑▒XY-nX ̅Y ̅)/(∑▒〖X^2-nX ̅^2 〗))
—n
représente le nombre d’observation
—L’erreur
standard n’est rien d’autre que la racine carrée de la moyenne des carrés des
erreurs absolues, c’et à dire la
racine carrée de la MCE
—
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