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•Marché Financier et Gestion de
Portefeuille
•FC4
•Année
académique 2016/2017
•Plan
du cours
•Chapitre
I : Rôle,
structure et organisation générale des marchés financiers
•Chapitre
II : Les
marchés d’actions
•Chapitre
III : Les
marchés d’obligations
•Chapitre
IV : L’examen
du cas particulier des marchés émergents
•Chapitre
V : La sélection d’un
portefeuille d’actions : le modèle de MARKOWITZ
•Chapitre
VI :
La sélection et la gestion d’un portefeuille obligataire
•
CHAPITREI:
ROLE,
STRUCTURE ET ORGANISATION GENERALE DES MARCHES FINANCIERS.
I.La distinction marchés des
capitaux, marchées monétaires, marchés du crédit et marchés financiers.
•Cette distinction est nécessaire si
on veut cerner le contenu de l’expression
marché financier.
Le
marché des capitaux peut être appréhendé de deux façons :
•C’est ainsi que certains auteurs
définissent le marché des capitaux comme étant exclusivement le marché des fonds
prêtables à long terme.
•On peut aussi définir le marché des
capitaux de façon générique comme étant le marché de l’ensemble des fonds
prêtables aussi bien à court, à moyen et à long terme. C’est cette deuxième
acception que nous allons retenir dans le cadre de ce cours et à cet égard que
nous pouvons dire que le marché des capitaux est une expression englobante qui
regroupe le marché monétaire, le marché
du crédit et le
marché financier.
•Chap1
•On peut définir le marché
monétaire
stricto sensu comme étant le marché interbancaire c-à-dire le marché sur lequel les
banques à excédent de trésorerie placent sur des périodes très courtes pouvant
aller de 01 Jour à 03 mois ses excédents de trésorerie auprès des banques qui
se trouvent en situation de déficit de trésorerie. Cette acception du marché
monétaire est celle qui s’applique au marché monétaire de la CEMAC.
•On peut cependant noter que dans
les économies développées avec les politiques de dérèglementation, le périmètre
du marché monétaire s’est élargi et c’est ainsi que dans le cas de la France,
l’Etat, les grandes banques et certaines grandes entreprises ont l’opportunité
de lever les fonds sur ce marché sur des périodes relativement longues.
•Chap1
•TAF N°01 : Chercher via le moteur de
recherche Google l’organisation du marché monétaire de la CEMAC ainsi que celle
du marché monétaire français.
•Le marché
du crédit
quant à lui est le marché des fonds prêtables qui se circonscrit au système
bancaire. Les fonds prêtables peuvent être des crédits à court terme destiné à
financer des Fonds de Roulements (FR) des entreprises ou des crédits à long et
moyen terme destinés à financer les investissements des entreprises.
•Dans une économie où le secteur
bancaire occupe une place prépondérante dans le financement de l’économie, on
dit qu’on est dans une économie d’endettement ou économie d’intermédiation
financière.
•On peut considérer que le Cameroun
du fait du rôle négligeable que les marchés financiers jouent dans le
financement de l’économie nationale reste une économie d’endettement.
•Chap1
•Dans une économie d’intermédiation
financière, les agents économiques à besoin de financement (les entreprises,
l’Etat et les collectivités décentralisées) ne sont pas en relation directe
avec les agents économiques à capacité de financement (les ménages, les
investisseurs institutionnels (société d’assurances, les fonds de pension,
CNPS, caisses d’assurances maladie…). Ces derniers étant obligés de placer leur
épargne auprès du système bancaire qui peut soit décider d’octroyer les crédits
aux agents économiques à besoin de financement, soit refuser de les financer si
le risque du crédit apparaît élevé.
•Dans la zone CEMAC, du fait de
lever leur frilosité en matière de risques les banques rechignent généralement lorsqu’il s’agit d’accorder des
prêts à long et à moyen terme aux entreprises et préfèrent financer uniquement
le besoin de fonds de roulement de celle-ci. La conséquence d’un tel
comportement est que dans la zone, les crédits à CT représentent entre 75 et
80%
de l’encours de crédit total de banque.
•Chap1
•C’est l’une des raisons pour
lesquelles les autorités administratives ont pensé à un moment que la création
d’un marché financier permettrait une meilleure orientation de l’épargne vers
le secteur productif. On ainsi assisté dans la sous-région CEMAC à la création successive de la Douala Stock Exchange (DSX) et de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale BVMAC à Libreville au Gabon.
•Lorsqu’on est dans une économie où
les marchés financiers jouent un rôle non négligeable dans le financement de
l’économie nationale, on est en économie de marché financier par opposition à
une économie d’intermédiation financière ou d’endettement.
•Dans une économie de marché
financier, les agents économiques à besoin de financement (AEBF) sont en
relation directe avec les agents économiques à capacité de financement (AECF)
pour obtenir des ressources de financement.
•De façon schématique, la
distinction entre économie d’endettement (ED) et économie de marché financier
(EMF) peut se présenter ainsi qu’il suit :
•
•Chap1
•On peut noter que le marché
financier est exclusivement un marché de fonds prêtables à long terme
contrairement au marché de crédit.
•
I.Les différents compartiments des
marchés financiers.
•Généralement quand on parle de
marché financier, l’individu ordinaire à tendance à faire une assimilation
entre marché financier (MF) et bourse de valeur mobilière (BVM). Une telle
assimilation apparaît comme restrictive dans la mesure où la bourse des valeurs
mobilières correspond à un seul compartiment du marché financier à savoir le
compartiment au comptant.
•Les opérations au comptant sont
celles donc le dénouement (règlement et livraison) se fait dans un délai très
court ne dépassant pas généralement pas 08
Jours.
•En fait, il existe un second
compartiment des marchés financiers consacré à toutes les opérations qui sont
programmées ou différées dans un futur plus ou moins éloigné, on parle des
opération à terme.
•Chap1
A.Les marchés au comptant
•Sur les marchés au comptant, on
retrouve ce qu’on appelle les actifs de base dont les deux principaux sont les actions
et les obligations.
•Les actions sont ce qu’on appelle
des titres de capitalisation lorsqu’on se situe du point de vue
de l’entreprise et prennent le non de titres
de copropriété
lorsqu’on se situe du point de vue de l’investisseur.
•Les obligations qu’en elles sont
des titres de dettes du point de vue de l’entreprise ou
des titres de créances lorsqu’on se situe du point de vue
de l’investisseur.
•Chap1
A.Les marchés à terme
•Sur le marché au comptant, toutes
les opérations différées dans le temps sont éliminées. Il est évident que ceci
élimine une grande majorité des opérations que l’on retrouve dans la réalité
puisque toutes décisions supposent des prévisions et dont une programmation des
actions dans le temps.
•Les opérations différées font
l’objet d’un contrat qui prend le nom de contrat à terme.
•Ces contrats peuvent être à terme
fermes que l’on retrouve sur les marchés à terme ferme ou des contrats à terme
conditionnel que l’on retrouve sur les marchés à terme conditionnel.
•Chap1
1)Les marchés à terme ferme
•Sur les marchés à terme ferme, on
retrouve comme nous l’avons déjà dit les contrats à terme ferme. Un contrat à
terme ferme est un contrat à travers lequel le vendeur à terme s’oblige à
livrer l’actif l’objet du contrat et à en percevoir le prix contractuel. De la
même façon, l’acheteur a terme s’oblige à travers un contrat terme ferme à
prendre livraison de l’actif objet du contrat et à payer au vendeur le prix
contractuel.
•Les contrats à terme ferme sont de
deux catégories :
* Les Contrats à terme gré à gré (Forward contracts) ;
* Les contrats à terme standardisé.
Un
contrat à terme Forward est un contrat de gré à gré
c.-à-d. un contrat qui est passé entre deux opérateurs au regard des besoins
spécifiques de la partie qui souhaite se couvrir contre le risque de prix. Sur
le plan juridique, on parle du contrat intuitu personae. Le vendeur à terme est
en position courte et l’acheteur est en position longue.
•Chap1
•Le contrat à terme est le fait de
fixer le prix de la mise qui sera payer plus tard dans le temps plus livraison
(si le règlement et livraison diffèrent).
•A titre d’exemple, le
producteur de cacao de TONGA peut par exemple passer un contrat relatif à la
livraison à un chocolatier Suisse de 1000 Tonnes pour 100 000 Kg de Cacao
au mois de juin 2012 au prix de 1200 Frs le Kg. Un tel contrat permet au
producteur de TONGA de se protéger contre l’éventualité que le prix de cacao
passe de 1000 Frs au mois de Juin.
•Sur le marché, il existe un certain
nombre de contrats qui permet à un emprunteur (Prêteur) à terme de se protéger
contre une évolution adverse du taux d’intérêt dans le futur ou de se protéger
contre le risque de change pour un opérateur qui dispose d’une dette ou créance
libellé en monnaies étrangères.
•Les contrats de gré à gré destinés
à gérer le risque du taux d’intérêt (contrat à terme ferme) sont de deux types
à savoir :
* Les contrats de Forward Rate
Agreement (FRA) ;
* Les contrats de SWAP de taux d’intérêt
•Chap1
•Les contrats de FRA sont la version moderne élaborés
d’un ancien contrat auquel on donnait le nom de Forward Forward ou terme à terme. Avec un contrat
de Forward Forward passé entre une banque et un
emprunteur, l’emprunteur va garantir aujourd’hui le taux d’intérêt qu’il payera
dans le cadre d’un emprunt par exemple dans 3 mois pour 6 mois.
•
•Chap1
•Dans l’exemple ci-dessus, à la date
de règlement c.-à-d. dans 03 mois, si le taux garanti a été fixé à 10% et que
le taux au jour le jour est de 12.5%, le banquier ne ferait payer que 10% à
l’emprunteur.
•Le Forward Forward présentait un inconvénient car à
la date de règlement, le prêteur était obligé de verser le montant objet du
contrat. Une telle obligation éliminait ipso facto toute velléité de
spéculation or les praticiens du marché ou les théoriciens savent qu’un marché
financier ne peut fonctionner de façon satisfaisante en l’absence de tout
élément spéculatif.
•Le FRA a permis de tenir compte des
inconvénients associés au Forward Forward, c’est ainsi que dans un contrat
de FRA, le notionnel (Conceptuel) c.-à-d.
le montant de base au calcul des intérêts ne sera pas versé par la banque à
l’emprunteur.
•Chap1
•Le SWAP du taux d’intérêt permet à
deux personnes de modifier la nature de leur emprunt en procédant à un échange
des caractéristiques des emprunts respectifs.
•A titre d’illustration : un opérateur qui a emprunté
à taux fixe sur le marché obligataire va procéder à un swap avec un autre
opérateur qui a emprunté à taux variable sur le marché monétaire.
•Au final, l’emprunteur à taux fixe
va payer les intérêts à taux variable alors que l’emprunteur à taux variable va
payer des intérêts à taux fixe.
•Le schéma se présente comme
suit :
•
•Chap1
•Les contrats de gré à gré
présentent un inconvénient majeur qui à trait à ce qu’on appelle le risque de
contrepartie. On parle de risque de contrepartie lorsque l’une des parties au contrat peut
faire défaut. C’est en particulier pour tenir compte de ces inconvénients que
l’on est passé à des contrats futures qui sont des contrats standardisés
que l’on retrouve sur les marchés à termes organisés (Futures
markets).
•Les contrats à termes standardisés
ne sont pas destinés à résoudre les problèmes de risque d’un particulier
et se distinguent des contrats
Forward par leur
négociabilité.
C’est pour cela que ces contrats font l’objet des transactions sur les futures. La différence principale entre
les marchés à termes gré à gré et les marchés à termes organisées est que sur
ce marché on retrouve un organisme public qui prend le nom de Chambre
de Compensation
(CC) ou Clearing House et dont le rôle est non
seulement les contrats côtés
mais aussi de garantir la bonne fin des opérations éliminant par la même le
risque de contrepartie. Schématiquement, la différence entre un marché
future
et un marché forward est la suivante :
•
•Chap1
•Sur les marchés Futures, on va
trouver une multitude de contrats sur les
commodités et
sur les instruments financiers.
•Exemple de commodités des contrats
futures :
Café, Cacao, blé, sucre blanc, sucre roux, pomme de terre, bétail sur pied, le
pétrole brut, le zinc, le maïs, carcasse de porc, etc…
•Exemple de futures d’instruments
financiers :
Future de taux d’intérêt, future d’indice boursier, future de devises.
•Chap1
1)Les
contrats à termes conditionnel
•Il s’agit des contrats de type
optionnel. L’achat d’une option donne à son propriétaire le droit d’acheter ou
de vendre l’actif de base. Les contrats d’option prennent aussi le nom de
produits dérivés dans la mesure où ces contrats sont montés sur la base
d’actifs existant qui prennent le nom de sous-jacents.
•Les
contrats d’option sont une solution à l’une des limites des contrats futures et
forward
en ce sens que ces deux types de contrats étant des contrats à terme ferme, les
parties au contrat sont obligés de s’exécuter à l’échéance. En d’autres termes,
le vendeur est obligé de livrer l’actif de base à terme échu et d’en encaisser
•Chap1
•le prix contractuel alors que
l’acheteur est obligé de prendre livraison à terme échu de l’actif de base et à
payer le prix contractuel.
•Avec les contrats d’option, cette
obligation disparait dans la mesure où contre paiement d’une prime à son
vis-à-vis, l’opération peut ne pas s’exécuter à terme échu lorsqu’il estime que
les conditions ne lui sont pas favorables. On peut avoir des contrats
d’option de gré à gré mais aussi des contrats d’option dits négociables.
•
•Chap1
I.Les
intervenants sur les marchés financiers
•Perçu sur l’angle d’une pyramide
hiérarchique, le marché financier peut se présenter de la façon suivante :
•Au sommet de la hiérarchie, on va
retrouver l’autorité de contrôle qui joue un rôle de gendarme sur le marché
financier.
•Aux USA, on retrouve la Security
Exchange Commission (SEC) sur les bourses de valeurs mobilières, la Commodité
Futures Trading Commission (CFTC) sur les marchés à terme et d'options
négociables; en France, on retrouve l’AMF (Autorité des Marché Financiers), au
Cameroun, on a la Commission des Marchés Financiers (CMF); au niveau du marché
financier de l’UMOA, on retrouve la Conseil Régional de Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF); sur le marché financier de la CEMAC, on a la
Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF).
Trois rôles principaux sont assignés à l’autorité de contrôle :
•Chap1
-Donner son agrément aux entreprises
de marchés (Bourses des Valeurs Mobilières), aux Prestataires de Services
d’Investissements (PSI) et aux organismes de Placements collectifs en valeur
mobilières.
-Veiller aux respects de principes
d’égalité de tous les investisseurs en traquant et en engageant des poursuites
contre les opérateurs convaincus de délit d’initié
On
parle de délit d’initié lorsqu’un chef d’entreprise ou le
responsable d’un organisme émetteur utilise des informations non connues du
public (Informations privilégiées) pour réaliser des opérations
« Profitables » sur les actions propres de l’entreprise ou les titre propres
de l’organisme concerné.
-Veiller à ce que les émetteurs ne
mettent pas sur le marché des informations fallacieuses dans le but d’induire
les investisseurs en erreur. C’est à cet égard que la CMF a par exemple agrée
les Experts Comptables qui doivent auditer les comptes des entreprises
émettrices pour produire des rapports contradictoires.
•Chap1
En
dessous de l’autorité de contrôle on va retrouver ce qu’on appelle l’entreprise
de marché plus
connu sous l’expression de bourse de valeurs mobilières ou de
bourse de marchandises.
Le
rôle de l’entreprise de marché porte sur les deux points principaux
suivant :
-Etudier les demandes d’introduction
en bourse des entreprises et les accepter à l’une des côtes si elles
remplissent les conditions requises ;
-Procéder à la cotation des titres
c.-à-d. à la détermination des jours de bourses, du prix à payer pour les
titres déjà acceptés à l’avance.
•
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